ceci-est-un-portrait-de-Pauline-Jurquet

Pauline Jurquet née le 18 juillet 1981 à Agen, est une céramiste contemporaine française.

Issue d’une famille d’agriculteurs, Pauline Jurquet grandit dans le Lot à proximité du village de Cassagnes. En 2000, elle fait ses études au Lycée Clément Marot, à Cahors et poursuit par une formation en décor céramique dans les ateliers de Nadine et Alain Migniot. En 2004, elle entre à l’école des Beaux-arts de Quimper et décide de centrer son travail sur les différents rituels reliant les hommes au matériau terre. A l’instar de Jacqueline Lerat qu’elle rencontre durant sa seconde année d’études, son  regard  sur  son métier  de céramiste  ne  peut  se dissocier de celui 

qu’elle porte sur la végétation qui l’entoure. On retrouvera dans le processus créateur de Giuseppe Penone et dans une certaine mesure le mouvement de l’Arte Povera les traces qu’ils ont pu laisser dans son parcours, ne serait-ce que pour l’attrait de certains éléments organiques lors de réalisations ultérieures.

En 2006, se découvrant un intérêt particulier pour l’architecture en Terre d’Afrique, elle s’inspire des mosquées du Mali pour réaliser à partir d’un moulage une multitude de petites constructions apparentées à la forme d’un livre qu’elle présente sur une bibliothèque (Mémoire d’un rituel, recherche sur la pratique de la terre). Deux ans plus tard et toujours dans le cadre de ses études, elle se rend au Mali et s’initie aux pratiques traditionnelles de la terre en compagnie des potières de Farako. Naîtront de ce voyage un ensemble d’anecdotes et de photographies retraçant les moments symboliques de ce séjour (Polline Gulke dite Awa Kané). De cette expérience découlera sa décision de ne pas poursuivre la dernière année des Beaux-arts et de s’installer à Trentels, dans le Lot et Garonne pour y exercer le métier de céramiste. Elle y aménage son atelier en 2009 et débute alors un travail enraciné et physique, marqué dans un premier temps par une production utilitaire due aux nécessités économiques.

En 2011, Jochen Ruopp qui lui offre une première exposition en Allemagne (Galerie N, Nienburg). Petit à petit, son travail s’achemine vers les qualités et le caractère antagoniste du grès et de la porcelaine, déterminée à en exprimer la difficile conjugaison. Elle réalise pour cela des pièces sculpturales dans lesquelles s’ajustent ou s’emboîtent les deux matières dans des proportions propres à maintenir leurs qualités esthétiques. Cette période est aussi la découverte d’un matériau nouveau qu’elle associe à ses œuvres avant l’enfournement: le métal, dont la fusion dans les émaux devient l’ élément graphique.

Plusieurs expositions dont celle du Musée d’art Moderne et contemporain de Cordes sur ciel en 2012 l’invitent à reconsidérer son approche artistique et notamment le travail d’installation. C’est ainsi qu’en 2017, avec son compagnon, naît le projet «En transit».
Sorte d’aquariums géants présentés sous le thème du passage et véhiculant différents objets et matières ( Bois, terre crûe, valises, cire, épluchures d’oranges…), cet ensemble lui offre de repenser une façon de concevoir la sculpture dans l’espace et de l’associer plus librement à d’autres éléments.

En 2019, lors d’une exposition sur le thème du motif à répétition au Grenier du Chapitre à Cahors, elle présente une série intitulée « Abondances ». Ensemble composé de six trompes aux protubérances animales et s’inspirant directement de la forme d’un objet mythologique universel, la corne d’abondance.
Le premier élément de cette série sera primé au Salon des Réalités Nouvelles à Paris (2018) et représenté dans la même année lors d’une exposition personnelle au Centre culturel André Malraux (Agen).

En 2022 , dans le cadre d’une exposition consacrée aux femmes, elle dévoile une pièce monumentale qu’elle intitule « le chant ». Imposant volume recouvert d’empreintes de porcelaine, la pièce est posée sur deux « pieds » la soulevant du sol et se manifeste comme une corrélation avec le chant des baleines.

Dans la même année, elle expose à la Minoterie de Nay sur le thème du motif à répétition, une série d’œuvres intitulées « Passerelles ».

Pauline Jurquet vit et travaille à Trentels dans le Lot-et-Garonne sur le lieu baptisé  » Le Bicéphale ».

Bio (par dates)

2023 : Biennale Bicéphale #2, Trentels, France.

2022 :  » Motifs leitmotivs », Minoterie de Nay, France/ Galerie Art graine de l’esprit, Villefranche du Périgord, France / Biennale de Goujounac, France.

2021 : Biennale Bicéphale, Trentels, France. 

2019 : Musée Bernard Palissy, Saint Avit, France / Grenier du chapitre, Cahors, France. 

2018 : Salon des Réalités Nouvelles, Paris, France – Prix Art Absolument / « Empreinte de l’âme » Centre Culturel André Malraux, Agen, France / Chapelle de la Persévérance, Pau, France / Pari, Tarbes, France / Biennale de la céramique, Chantelerme-les-Grignan, France / Espace Gambetta, Penne d’Agenais, France.

2017 : Espace Gambetta, Penne d’Agenais, France / « En Transit », Lavaur, France.

2016 : Espace Gambetta, Penne d’Agenais, France / Saint Sulpice, Paris, France.

2015 : « Emergence III » Centre Céramique de Giroussens, Giroussens, France / Galerie Nou’ Art, Auch, France /  « Love’ Art », Trentels, France.

2013 : Musée d’art moderne de Cordes sur Ciel, France. 

2012 : Chantrerie, Cahors, France.

2011 : Galerie 7, Fumel, France / Galerie N, Nienburg, Allemagne / « 4 éléments » Penne d’Agenais, France – Prix Art et Histoire.

2010 : Argilla Italia, Faenza, Italie.

2009 :  Ouverture de l’atelier de céramique à Trentels, France.

Formations:

2000 : Baccalauréat S. M. S. , Cahors, France.

2001 : C.A.P décoration en céramique, Sarlat, France.

2002 : B.M.A (Brevet des Métiers d’Art) en céramique, Sarlat, France.

2003: Ecole municipale des Beaux-arts de Castres, France.

2004 à 2007 : Beaux-arts de Quimper, France.

2006 : D.N.A.P (Diplôme National d’Arts Plastiques), Quimper, France.

Octobre 2006 à avril 2007: séjour chez les potières de Farako, apprentissage des techniques traditionnelles chez les potières de Farako, Mali.

2009 : D.N.A.P (Diplôme National d’Arts Plastiques), Quimper, France.

 

Collections publiques

Collection publique de la ville de Lauzerte, France

Collection publique de la ville de Bussière-Badil, France.

Prix

2018 : Prix du magazine Art absolument (Salon des Réalités Nouvelles). Paris.

2017 : Prix Salon d’art d’Agen ( Centre culturel André Malraux). Agen.

2014 : Prix de la ville de Bussière-Badil.

2013 : Prix de la ville de Lauzerte.

2011 : Prix de l’exposition « 4 éléments », Penne d’Agenais.

Publications

2019 : Deux mains, la terre, catalogue d’exposition, Musée Bernard Palissy, Saint Avit

2018 : Revue Art absolument n°86 (Novembre). Article de Pascale Lismonde.

2015 : Emergences, catalogue d’exposition, Centre céramique de Giroussens.

Reportages

2022 : L’esthétique de la matière au service des sens, France 3 Pau Sud Aquitaine.

Reportage de O.Lopez/B.Bracot/ M.L. Galle. (durée 1m24s)